
Élection fédérale de 2019 : les libéraux restent au pouvoir
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À l’issue d’une soirée électorale palpitante, les Canadiens se sont prononcés en faveur des libéraux, leur accordant 157 sièges à la Chambre des communes. Il leur a manqué 13 sièges pour former un gouvernement majoritaire.
Avec 121 sièges, le Parti conservateur est arrivé deuxième, mais a remporté le vote populaire, soit 34 % des suffrages. C’est la première fois en 40 ans que le vote populaire et le nombre de sièges obtenus sont en décalage. Fait ironique, il y a 40 ans, les libéraux de Pierre Trudeau ont remporté le vote populaire de 500 000 voix, mais les conservateurs ont obtenu 22 sièges de plus.
Au final, le Bloc Québécois, le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Parti vert ont remporté 32, 24 et 3 sièges respectivement.
Cette élection révèle un important clivage au sein de la population canadienne. À l’Ouest, c’est le bleu qui domine (plus que lors de l’élection précédente), alors que le rouge l’a emporté dans le centre et l’Est du pays. Cela soulève d’importantes questions.
Que signifie un gouvernement minoritaire pour le Canada?
Un gouvernement minoritaire peut avoir de la difficulté à faire adopter des lois. Il a besoin de l’appui de l’opposition. Et les chiffres sont trop serrés pour être favorables. C’est pourquoi un gouvernement minoritaire peut ne pas durer longtemps. Au vu du nombre de sièges obtenus, celui-ci pourrait rester au pouvoir encore deux ans.
Cela dit, les libéraux auront un défi à relever. En l’absence d’un mandat majoritaire (sachant qu’une coalition formelle est peu probable), ils devront probablement obtenir des appuis solides pour leurs politiques tout en gérant des intérêts divergents à l’échelle du pays.
…Et l’économie?
Dans leur plateforme électorale, les libéraux se sont engagés à accroître le déficit du gouvernement au cours de la prochaine année pour le porter à 27,4 G$ afin de financer leurs nouvelles promesses électorales.
Généralement, quand un gouvernement opte pour le déficit, les entrées de capitaux dans l’économie sont supérieures aux sorties de capitaux, ce qui peut stimuler la croissance à court terme. Dans l’ensemble, les Canadiens peuvent s’attendre à une hausse de la dette publique et à de nouvelles mesures de relance économique.
Les Services économiques TD prévoient une croissance d’environ 1,5 % au Canada pour l’année prochaine, ainsi qu’un dixième ou deux dixièmes de point en 2021.
…Et le marché de l’habitation?
Le marché résidentiel canadien restera probablement gigantesque. Si elles sont suivies d’effets, les promesses électorales des libéraux peuvent faire grandir ce géant, surtout dans les plus gros marchés (Vancouver, Toronto et Victoria).
Les acheteurs d’une première maison devraient continuer de profiter des avantages. Une bonification du programme facilitera l’achat d’une maison pour un montant maximal de 750 000 $. Cela pourrait accroître la demande dans un contexte où le marché de l’habitation demeure à la hausse.
Les Services économiques TD prévoient une révision à la hausse de leurs prévisions de croissance du marché résidentiel comprise entre 1 % et 2 % au cours des prochaines années. Cela signifie une hausse modérée des prix d’environ 4 % au niveau national et une hausse potentielle comprise entre 5 % et 6 %.
Autrement dit?
Nous avons une autre élection derrière nous, l’économie canadienne affiche une dynamique positive et nous approfondissons la question ici : Commentaire des Services économiques TD.