Le balado TDAM Talks : Démystifier la flambée – Investir dans un contexte de hausse des taux
Published: 23/08/2022
Perspectives des marchés +
20 Minutes =
Perspectives actuelles
Dans ce nouvel épisode de TDAM Talks, Ingrid Macintosh, vice-présidente, Gestion de patrimoine TD et chef, Aide à la vente, Marketing de contenu et Communications, Données et analyses et Stratégie numérique, Gestion de Placements TD (GPTD), accueille un invité spécial Robert Pemberton, directeur général et chef, Titres à revenu fixe, GPTD.
Ensemble, ils discutent de l’état actuel des marchés, de l’activité des banques centrales et du contexte difficile pour les investisseurs.
Voici quelques-uns des points saillants :
- Que se passe-t-il dans l’économie mondiale et que font les banques centrales pour gérer la politique monétaire? (0:45)
- Pourquoi les rendements des titres à revenu fixe sont-ils en baisse cette année? (2:45)
- Dans quelle mesure les banques centrales peuvent-elles relever les taux? (8:00)
- Que pense le Comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine TD (CRAGP) des rendements boursiers à venir? (10:00)
- Questions éclair – Point de vue de Robert sur la COVID-19, les prêts hypothécaires et la guerre entre la Russie et l’Ukraine (12:00)
Comme mentionné dans le balado, n’oubliez pas de consulter les plus récents Points de vue du CRAGP. Vous pouvez également visiter la page Perspectives GPTD pour consulter nos plus récents commentaires sur les marchés. Pour d’autres balados TDAM Talks, veuillez consulter la page du Balado TDAM Talks et nous écrire à td.tdamtalks@td.com pour nous donner vos commentaires ou nous recommander des sujets. Et n’oubliez pas de suivre Gestion de Placements TD Inc. sur les médias sociaux (Twitter et LinkedIn) pour connaître les dernières nouvelles.
NARRATEUR : Gestion de Placements TD vous souhaite la bienvenue au balado de cette semaine. À titre de rappel, le présent balado ne peut pas être distribué sans le consentement écrit préalable de Gestion de Placements TD.
INGRID MACINTOSH: Bonjour et bienvenue à la rencontre de GPTD de cette semaine. Jusqu’ici les rendements de cette année nous ont donné des marchés boursiers difficiles et des rendements des titres à revenu fixe sans précédent, ce qui nous a mené à avoir des conversations assez difficiles pour nos clients et pour nos conseillers. Robert Pemberton, chef, Titres à revenu à Gestion de Placements TD se joint à moi cette semaine pour notre balado. Bienvenue, Robert.
ROBERT PEMBERTON : Ça fait plaisir, Ingrid. Merci beaucoup.
INGRID MACINTOSH : On va se lancer, parce qu’il y a beaucoup de choses à décortiquer. On sait maintenant qu’on a connu deux des pires trimestres des dernières années en matière de rendement des placements. Que pouvez-vous nous dire sur ce qui se passe dans l’économie mondiale? On va commencer par ce que les banques centrales font pour gérer la politique monétaire.
ROBERT PEMBERTON : Eh bien, je pense que si on regarde dans le passé, on peut voir que la dernière fois qu’on a vu des marchés comme celui-ci, c’était en 1973.
INGRID MACINTOSH : Aucun d’entre nous n’a vécu une telle situation.
ROBERT PEMBERTON : Ça fait déjà longtemps. J’étais à l’école publique, mais j’avais ma première édition du livre « Inside the Yield » qui a été publié en 1973 pour la première fois. Il y a certainement des réflexions à ce sujet. Les banques centrales ont pris des mesures importantes en voyant que l’ouverture des économies après la COVID-19 a été plus robuste que prévu et que les problèmes évidents associés aux chocs du côté de l’offre ne se dénouaient pas rapidement. La combinaison d’une offre de croissance expansionniste et de chocs du côté de l’offre, et les répercussions sur les biens et les marchés de l’emploi très, très solides ont contribué à la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment : une inflation qui est vraiment élevée, et dans un contexte que beaucoup n’ont pas vécu depuis des décennies. C’est le type d’environnement dans lequel les banques centrales doivent réfléchir au mandat de stabilité des prix et à la façon d’y parvenir. Pour répondre à votre question, les banques centrales ont été très énergiques pour relever les taux d’intérêt. On a vu ce qu’on pourrait appeler des sauts monstres quant aux taux d’intérêt de la majorité des banques centrales du monde, à l’exception de la Banque populaire de Chine, qui assouplit la politique monétaire pour d’autres raisons. Le résultat a été un choc important du point de vue du prix ou des taux pour les titres à revenu fixe et, pour plusieurs investisseurs, une expérience dont ils n’ont jamais été témoins auparavant où leurs portefeuilles ont connu de piètres résultats pour les actions et les titres à revenu fixe.
INGRID MACINTOSH : Je pense que le grand choc, pour revenir à ce que vous avez dit pour les investisseurs, est le rendement des titres à revenu fixe. De façon très générale, on sait que pour les rendements des portefeuilles d’obligations, les rendements des titres à revenu fixe c’est toujours une combinaison de coupons et de cours. Le cours n’a pas tendance à fluctuer très rapidement, mais vous avez le coupon. On peut peut-être parler un peu de l’ampleur et de la vitesse du mouvement et pourquoi les rendements des titres à revenu fixe des portefeuilles sont, honnêtement, remarquablement négatifs pour le premier semestre de cette année.
ROBERT PEMBERTON : Je pense que vous avez mis le doigt sur le problème : les taux d’intérêt ont fortement augmenté. Depuis longtemps, les investisseurs étaient soutenus par une politique monétaire très souple, dans le monde des titres à revenu fixe, qui a favorisé non seulement ce type de titres, mais aussi les actions. Pour les titres à revenu fixe, ça signifie que les taux sont devenus très, très faibles, et, comme on le sait, le taux de ce type de titres a un effet de bascule. Et plus les taux sont faibles, plus les prix sont élevés. Pendant une longue période, les investisseurs ont vu la plupart de leurs gains découler d’une hausse des prix et un montant modeste provenant du volet revenus. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui on a constaté une hausse substantielle des taux d’intérêt, ce qui est beaucoup plus avantageux à long terme pour les investisseurs car le revenu qu’ils génèrent est très positif. Toutefois, cet effet de bascule signifie que les prix des titres à revenu fixe ont chuté, ce qui a pour résultat cette structure de rendement qu’on n’a pas vue depuis dix ans dans le secteur des titres à revenu fixe.
INGRID MACINTOSH : Et je pense que si vous parliez à quelqu’un qui observe les rendements de son portefeuille de titres à revenu fixe, ou d’obligations, vous lui diriez qu’on est maintenant dans une bien meilleure posture parce que, plutôt que d’avoir cet effet sur les prix sur une longue période, on a eu un impact important d’un seul coup. Mais maintenant, on est dans une situation où, mois après mois, les réinvestissements se font à un taux beaucoup plus élevé. On obtient plus de coupons. Est-ce que je devrais dire que c’est une bonne nouvelle pour l’avenir?
ROBERT PEMBERTON : À l’avenir, les investisseurs dans le secteur des titres à revenu fixe sont en bien meilleure position. De notre point de vue, c’est ce qu’on perçoit avec les taux à environ 3 % maintenant sur les marchés garantis par l’État au Canada et aux États-Unis, ainsi que le revenu additionnel pouvant être généré par les titres de sociétés; par exemple, le Fonds d’obligations canadiennes et le Fonds d’obligations de base plus ont maintenant des taux de 4,5 % à 5 %, ce qu’on considère comme très favorable sur le marché actuel pour les investisseurs à long terme.
INGRID MACINTOSH : Oui, c’est génial. Donc, comme le choc s’est déjà produit, et cette pénalité systémique qui est en place pour les épargnants depuis un certain nombre d’années, maintenant que la politique monétaire est souple, je pense qu’elle est enfin corrigée. Parlons de certaines choses qui inquiètent les gens. Est-ce qu’on se dirige vers une récession? Est-ce que c’est ce qui est pressenti? Et si c’est le cas, quelle en sera la taille, la profondeur et la durée?
ROBERT PEMBERTON : C’est LA question.
INGRID MACINTOSH : La question de la boule de cristal.
ROBERT PEMBERTON : Tout à fait. Eh bien, la boule de cristal n’est pas très claire. Mais on pense qu’un ralentissement économique s’en vient et que la politique des banques centrales, par la hausse des taux d’intérêt, a des répercussions sur le côté de la demande de l’économie mais pas sur le côté de l’offre. Pour ce qui est des chocs qui continuent de frapper l’offre, les banques centrales n’y peuvent rien. Ce qu’elles peuvent faire, c’est essayer d’atténuer la demande. Et on s’attend exactement à ça, compte tenu des hausses de taux qu’on a vu jusqu’à maintenant et qu’on s’attend à voir à l’avenir mais de façon beaucoup plus modeste. Il en résultera un ralentissement économique. Dans bon nombre des outils exclusifs qu’on utilise, on voit que selon les indicateurs économiques avancés, les indices PMI, des données en temps réel ou presque auxquels on a accès, il y a une probabilité de 55 % d’une récession au cours des 12 prochains mois. Et chaque région du globe est touchée par des pressions inflationnistes différentes. Les banques centrales réagissent donc différemment. En Amérique du Nord, comme je l’ai dit, on continue de voir pour le moment une croissance économique positive, des marchés de l’emploi forts et une demande globale qui dépasse l’offre globale dans de nombreux secteurs, mais aussi les chocs des prix des aliments et des produits de base qui ont accentué l’inflation. Ça c’est la situation en Amérique du Nord. L’Europe, elle, est clairement touchée par le conflit en Ukraine et ce que ça signifie pour les produits de base, tant l’énergie que les aliments dans ce contexte, ainsi que dans celui du resserrement des marchés de l’emploi. Et puis l’Asie a un tout autre éventail de problèmes… La Chine a sa politique zéro COVID, avec la fermeture de la production économique, qui a pour effet d’exporter l’inflation à l’échelle mondiale. Chaque région doit donc composer avec différentes choses. Mais je pense que la capacité de faire un atterrissage en douceur devient beaucoup plus difficile pour les banques centrales. Drôle d’analogie, mais c’est comme de faire atterrir un Airbus sur un timbre-poste, c’est un véritable défi.
INGRID MACINTOSH : Merci de l’image. Ça va nous aider à comprendre. Ça risque d’être un peu difficile. Laissez-moi vous dire à quel point ce sera difficile. On aime que ces balados soient un peu évolutifs ou durables. Mais je veux dire à notre auditoire qu’on est à la fin juillet au moment d’enregistrer, et la Fed a augmenté les taux de 75 points de base il y a à peine une heure ou deux. La question qu’on nous pose souvent, c’est combien de plus… peut-être que c’est dans l’arsenal de la Fed, et à quoi vous vous attendez lors de la prochaine rencontre de la Banque du Canada? Est-ce qu’on en a presque terminé pour cette année, ou combien d’autres hausses est-ce que vous pensez que les banques centrales vont faire?
ROBERT PEMBERTON : Compte tenu des commentaires du gouverneur Macklem et du président Powell, on peut s’attendre à ce qu’il y ait une augmentation d’au moins 100 points de base des taux à court terme. Les deux banques centrales pensent que 2,5 % est neutre pour leurs taux directeurs. On est là en ce moment, et elles ont indiqué que la situation doit être plus restrictive. Donc, selon nos prévisions, la Banque du Canada devrait augmenter de 75 points de base à la prochaine réunion, et il est probable qu’on voit une augmentation d’au moins 50 points de base, voire 75 points de base du côté de la Fed à la prochaine réunion. Et d’ici la fin de l’année, ça nous place probablement dans la fourchette des 3,25 à 3,5 pour ces banques centrales. C’est entièrement intégré au marché en ce moment. Les conséquences…
INGRID MACINTOSH : Ne craignez pas d’autres hausses de taux sur votre rendement obligataire parce que la courbe reflète déjà cela.
ROBERT PEMBERTON : Oui, c’est une excellente façon de le formuler. On entend beaucoup parler aussi de l’inversion de la courbe des taux et de ce que ça signifie pour la croissance future et les conséquences pour les récessions. Et certainement, étant donné qu’on observe des inversions de la courbe des taux où les taux à court terme sont beaucoup plus élevés que les taux à long terme; la courbe des taux nous dit qu’on va vivre un stress économique au cours des 12 prochains mois. Ça indique également qu’il est peu probable que les taux d’intérêt à long terme augmentent beaucoup par rapport à aujourd’hui. Par conséquent, de notre point de vue en matière de placement, c’est vraiment là qu’on concentre notre attention sur le marché en ce moment.
INGRID MACINTOSH : Oui. À l’avenir, pour les porteurs de titres à revenu fixe, le marché est en plutôt stable ou positif et tend à aller mieux parce que le rendement des coupons est plus élevé maintenant et moins susceptibles de connaître d’autres chocs de prix. Je vais changer un peu de sujet, parce qu’on ne peut pas vous laisser partir sans parler des marchés boursiers. Au pire, l’indice S&P a reculé de près de 25 % depuis le début de l’année. On a progressé de près de 10 % au cours des dernières semaines. Quelles sont vos perspectives et comment le Comité de répartition des actifs de Gestion de patrimoine, ou CRAGP, envisage-t-il les rendements des marchés boursiers à venir?
ROBERT PEMBERTON : Eh bien, du point de vue de la répartition de l’actif, on s’attend à ce que les rendements boursiers soient modérés. La fluctuation des cours était une réévaluation des cours depuis le début de l’année. On est passés d’un ratio d’environ 21 fois sur l’indice S&P à environ 16, 16,5. Maintenant, ce qu’on veut vraiment, c’est un peu de répit ici, car les choses… pour faute d’une meilleure description, se sont calmées un peu et ont suivi le script. Mais nous entrons vraiment au cœur de la période de publication des résultats. Et l’idée de base à cet égard est que les attentes de bénéfices demeurent élevées et doivent être rajustées à la baisse, surtout pour plusieurs sociétés américaines ayant des bénéfices convertis à l’étranger, le dollar américain étant solide globalement. Il y a donc encore quelques ajustements à faire dans le segment des actions, ce qui signifie probablement que les rendements seront faibles à l’avenir. La volatilité sera le mot du jour pendant une longue période à l’avenir : la volatilité de l’inflation, la volatilité de la croissance économique et la volatilité des actifs des marchés financiers. Les 10 prochaines années ne ressembleront pas aux 10 dernières années sous cet angle.
INGRID MACINTOSH : OK. On a fait un bon tour d’horizon. On vous a vu prédire l’état futur des mouvements des banques centrales. On a rassuré les gens quant aux rendements futurs des titres à revenu fixe, on a parlé des obstacles sur le marché boursier. Une chose que j’aimerais faire dans notre balado, c’est de terminer par un tour rapide des choses qui préoccupent les gens. Si vous me permettez, je vais vous lancer quelques sujets et voir ce que vous en pensez. Commençons par la COVID-19.
ROBERT PEMBERTON : On en a peut-être fini avec la COVID-19, mais elle n’en a pas fini avec nous. Elle continue d’exercer sa présence partout dans le monde. La production continue d’être arrêtée dans diverses régions de la Chine avec sa politique zéro COVID. On observe des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la reprise a été inégale après la pandémie et des réouvertures dans différentes parties du globe. Et on continue de voir des vagues de nouveaux variants, mais on espère qu’ils continuent d’être moins sévères que leurs prédécesseurs. Mais ils semblent devenir plus virulents, ce qui signifie qu’ils semblent passer d’une personne à l’autre plus rapidement. La COVID-19 demeure un problème important. Heureusement, les répercussions sociétales semblent différentes pour les variants actuels qu’au début de la pandémie. On a certainement plus d’outils dans la boîte à outils pour s’occuper des patients atteints de la COVID-19 et pour la gérer. Et on n’observe pas les mêmes pressions sur le système des soins de santé ce qui indique clairement qu’on a fait des progrès à cet égard.
INGRID MACINTOSH : Ce n’est pas un sujet nouveau, mais les nouvelles sont bien meilleures et la COVID-19 va continuer de faire partie de nos conversations à l’avenir. OK, le prochain sujet, les prêts hypothécaires, et le risque lié à la hausse des taux. Dans quelle mesure est-ce qu’on devrait s’en inquiéter?
ROBERT PEMBERTON : Eh bien, tout comme l’inflation et les coûts des aliments et de l’énergie qui augmentent, la hausse des taux hypothécaires exerce certainement des pressions sur les ménages. Et on le reconnaît. Quand je pense à l’économie au Canada et aux hausses de taux d’intérêt que la Banque du Canada a mises en place jusqu’à maintenant, on est plus sensible aux taux d’intérêt à cause de l’endettement des consommateurs et des ménages qu’aux États-Unis. Il est probable que la hausse des taux d’intérêt que la Banque du Canada a fait et qu’elle prévoit faire aura un plus grand effet sur le ralentissement de la croissance de l’économie canadienne. Le deuxième élément est le système financier et les effets du marché de l’habitation et des prêts hypothécaires sur le secteur financier et sur le système financier au Canada et en Amérique du Nord en général. Compte tenu du travail qui a été accompli du point de vue de la réglementation après la crise financière, les systèmes financiers, leur structure même, ce qui compte pour les mordus des politiques et l’ensemble du secteur bancaire sont en bien meilleure posture qu’auparavant. Donc, le type de problème du marché de l’habitation apocalyptique, comme ce qu’on a vu aux États-Unis au début de la crise financière, sont probablement beaucoup moins importants qu’à l’époque.
INGRID MACINTOSH : Oui, c’est vraiment douloureux pour ces ménages de détenir des prêts hypothécaires parce que dans ce segment de l’économie, la situation va exercer une pression sur les dépenses. Mais il ne faut pas faire de comparaison avec 2008 ni avoir ce genre de crainte. Vous voyez, j’en ai fait un point positif à retenir, merci. Et une dernière pour vous… Russie – Ukraine. Le conflit dure depuis six mois. Et maintenant?
ROBERT PEMBERTON : Eh bien, c’est une opinion personnelle. Ça va durer encore plus de six mois. Ce ne sera pas l’invasion rapide et la prise d’un pays qui accueille les libérateurs à bras ouverts que la Russie croyait trouver lorsqu’elle a envahi l’Ukraine Le conflit sera prolongé. Ça aura des répercussions sur une plus longue période. Et deux choses en sortiront certainement : les pressions inflationnistes persistantes en matière d’alimentation et d’énergie, compte tenu de l’importance de la Russie et de l’Ukraine pour les céréales à l’échelle mondiale, et de la Russie aussi pour l’approvisionnement en énergie de l’Europe du Nord, surtout pour le gaz naturel. Et on peut déjà en observer les répercussions avec le gazoduc Nord Stream 2, avec la Russie qui utilise le transport du gaz vers l’Europe du Nord pour riposter, et qui essaye d’empêcher les gens d’accumuler des réserves d’énergie avant l’hiver. Je pense que c’est un élément qui pourrait avoir des répercussions à l’avenir. Deuxièmement, les dépenses de défense, en particulier en Europe et en Amérique du Nord, chez les pays de l’OTAN, vont continuer d’augmenter. Ça aura des effets non seulement sur les dépenses publiques, mais aussi sur les dépenses pour d’autres programmes et ce qui sera sacrifié pour y arriver. Avec les changements démographiques, je pense que ces deux choses vont se combiner pour poser de réels défis à court et à moyen terme.
INGRID MACINTOSH : On a couvert beaucoup de terrain, et ce que je vous entends dire, c’est que le pire de la tempête de rendement financier de cette année est peut-être derrière nous, en particulier pour les titres à revenu fixe, mais qu’on a encore beaucoup de pain sur la planche à court et à long terme. Merci beaucoup de vos observations et d’avoir été avec moi aujourd’hui.
ROBERT PEMBERTON : Merci de m’avoir invité. J’ai beaucoup apprécié notre conversation.
INGRID MACINTOSH : OK, et pour nos auditeurs, vous trouverez nos Points de vue du CRAGP publiés sur le site de Gestion de Placements TD, ainsi que d’autres commentaires récents et leadership éclairé. Pour recevoir les dernières nouvelles de Gestion de Placements TD, suivez-nous sur Twitter @TDAM_Canada et sur LinkedIn à TD Asset Management. Merci et bonne journée.
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