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Leadership éclairé

2011


"Préserver Nos Acquis en Contexte de Limitation des Ressources"

Allocution prononcée par Ed Clark, à l’occasion du dîner de remise du prix Ivey Business Leader Award, le mercredi 19 octobre 2011, à Toronto
19 octobre 2011
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Bonsoir.

Merci, Tim, pour ces bons mots bien ressentis.

Le seul reproche que j’ai à vous faire, c’est d’avoir annoncé que l’allocution qui allait suivre ne serait pas aussi bonne.

Je suis ravi de voir que vous êtes si nombreux à avoir pris un moment de votre soirée pour venir ici, par ce temps de rafales et de forte pluie.

J’aimerais remercier la Ivey School pour cet incroyable prix. Je suis très honoré de la reconnaissance que témoigne une institution si importante à mon endroit.

Notre banque est liée depuis longtemps à l’Université Western Ontario et à la Richard Ivey School of Business.

Un grand nombre de nos cadres supérieurs y ont étudié.

Aujourd’hui, nous collaborons étroitement avec la Ivey School, dans le cadre d’un programme destiné aux membres de notre équipe de direction et que je considère vital, où il y a apprentissage de la stratégie et, surtout, de l’échelle de valeurs et de culture qui est à l’origine d’une grande partie de notre succès.

Ce soir, j’aimerais vous parler de leadership dans le contexte actuel et notamment du rôle que chaque citoyen peut jouer pour que s’installe le leadership que nous cherchons.

Voici une idée des thèmes que je vais aborder.

Certaines forces économiques – tant à court qu'à long terme – sont en train de transformer le monde tel que nous le connaissons.

Les pressions démographiques à long terme font que la taille des services offerts par l’État augmente à un rythme plus rapide que les recettes.

La mondialisation a permis la création d'une grande richesse de par le monde, mais celle-ci n’a pas été répartie de manière équitable.

De son côté, la faiblesse actuelle de la croissance économique accentue les disparités économiques et sociales et qu’elle creuse le fossé entre les recettes et les dépenses de l'État.

Les leaders politiques sont contestés.

Bon nombre d’entre eux ont formé leur pensée et leurs valeurs au cours de l'ère du Verseau et parviennent mal à les imposer, maintenant que nous sommes entrés dans une ère d'austérité.

Le moment est venu de nous poser des questions importantes. Et de prendre des décisions difficiles.

Cependant, la démarche pourrait trop facilement mener à une politique qui divise.

Il y a un risque que nous laissions en héritage à nos enfants et à nos petits-enfants un monde divisé, où le « nous » s’opposera au « eux ». Ce serait une politique qui, inévitablement, nous ferait tous perdre au change.

J'estime que, en qualité de leaders dans la collectivité, nous avons la responsabilité d'établir le bon dialogue, un dialogue qui aide nos dirigeants à parler des enjeux avec franchise, un dialogue qui aboutit à des solutions qui font plutôt consensus.

Alors, de quel leadership le monde a-t-il besoin? Pour répondre à la question, il faut définir le problème et comprendre le contexte dans lequel ce leadership devra s'exercer.

Aujourd'hui, le monde doit composer avec les enjeux complexes à long terme que sont les problèmes économiques structurels et les enjeux à court terme que sont les répercussions de la crise financière.

Commençons par les enjeux à long terme.

En termes simples, trop de pays en Occident ont fait des promesses intenables.

Des promesses à l'égard des soins de santé, des régimes de retraite et de formes d’assistance qui à l'époque semblaient financièrement réalisables.

En raison des forces structurelles à long terme, ces promesses ne sont plus viables, et ce, même si les perspectives économiques n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui.

La situation problématique d’aujourd’hui découle de l’expansion des programmes et de l’accroissement des engagements de l’État dans un monde où ressources et possibilités ne cessent d’augmenter.

L’après-guerre a été le témoin d’une croissance rapide.

Le baby-boom et la féminisation du marché du travail a fait augmenter la main-d'œuvre à un rythme plus rapide que la population, ce qui a stimulé la croissance du revenu par habitant.

L’abaissement des barrières commerciales et le bond en avant de la productivité d’après-guerre ont fait considérablement progresser le revenu réel.

À la même époque, les recettes de l’État augmentaient à un rythme plus rapide que le PNB nominal et ont provoqué un surplus financier.

Les politiciens qui connaissaient du succès étaient ceux qui avaient une « vision », une vision selon laquelle de nouveaux programmes, ou des prestations bonifiées, pourraient permettre d’aplanir les inégalités, de corriger les injustices, de bâtir un meilleur pays.

Cette vision a fait en sorte que l'État s'est rapidement transformé en fournisseur de services et en organisme de réglementation.

À mesure qu’il gagnait en volume, l'État, qui prenait en charge de plus en plus de problèmes de société, a mis à mal sa propre crédibilité.

En effet, les services qui contribuent à une meilleure qualité de vie – de bons systèmes d'éducation et de santé, des réseaux de transport modernes, une eau potable et un air de qualité – sont devenus du ressort de l'État. Pendant ce temps, le secteur privé a connu des gains de productivité énormes dans les domaines de son ressort avec toujours moins de ressources nécessaires pour faire sa production.

Il ne faut donc pas s'étonner si certains remettent en question la capacité de gestion de l'État et s’interrogent sur les services qu’il devrait conserver et sur sa capacité à les gérer efficacement.

Dans certains cas, les niveaux de recettes de l’État ne suffisaient pas à soutenir la croissance de ses obligations immédiates

En Europe, des pays ont profité de leur adoption de l'euro pour contracter, à des taux extraordinairement faibles, des emprunts bien supérieurs à leur capacité de remboursement.

Les marchés ont manqué de vigilance et, lorsqu'ils ont pris conscience de l'ampleur du problème, il était trop tard.

Pour leur part, les États-Unis ont connu une décennie de pure délire, qui a vu les politiciens croire qu’ils pouvaient faire la guerre, réduire les impôts, maintenir les taux d’intérêt à des niveaux peu élevés et faire en sorte que le pays consomme plus qu’il ne produit en alourdissant financièrement son système financier, les citoyens et le pays.

Ils ont été protégés des pressions du marché grâce au statut de monnaie de réserve internationale du dollar américain.

Au Canada, la situation est différente.

Nous sommes un petit pays et, au début des années 1990, nous avons été forcés de réagir aux pressions réelles du marché.

Nous avons atteint l’équilibre budgétaire et modifié le Régime de pensions du Canada.

Cela ne nous met pas pour autant à l’abri d’une crise provoquée par des promesses qui risquent d’être intenables.

Au pays, les mêmes tendances socioéconomiques qui ont favorisé la croissance des revenus et des recettes de l’État commencent à être contreproductives.

Un déséquilibre structurel à long terme s’est installé entre les recettes et les dépenses de l’État.

Au palier provincial, la croissance des coûts liés aux soins de santé menace d’accaparer littéralement toutes les ressources, au détriment des autres dépenses provinciales.

L’enjeu principal, pour le système politique, sera axé non plus sur la gestion d’un surplus financier mais sur la gestion d’un manque à gagner au chapitre des recettes causé par le volume grandissant des demandes et les promesses faites dans le passé.

Le problème auquel doivent faire face tant le Canada que les autres pays est aggravé par les répercussions de l’évolution récente de l’économie et, d’une manière plus large, par la mondialisation.

Les États-Unis et une partie de l’Europe ont souffert d’une récession due à une baisse de la valeur des actifs plutôt que d’une récession imputable à une baisse des revenus, plus habituelle. Et, si le passé est garant de l’avenir, la reprise sera lente et pénible et s’accompagnera de crises périodiques.

La période prolongée de faible croissance prévue pèsera lourdement sur la reprise et l’économie canadiennes.

Il va sans dire que ce ralentissement creuse, à court terme, un écart entre les recettes et les dépenses de l’État.

Toutefois, de par sa nature, la reprise fera que le manque à gagner au chapitre des recettes sera plus long à rattraper et que les pressions sur la croissance des dépenses seront plus grandes.

Surtout, le déficit budgétaire structurel risque d’augmenter étant donné que la faible croissance prolongée freinera la progression de l’économie.

Nous commençons à peine à ressentir les répercussions d’une telle situation.

De plus, un scénario à saveur plutôt japonaise, c’est-à-dire une période prolongée de faible croissance économique, est aussi caractérisé par une faiblesse persistante des taux d’intérêt, ce qui aura une incidence dramatique sur les promesses financières faites il y a longtemps.

Les régimes de retraite à prestations déterminées sont sérieusement remis en question, et les travailleurs qui participent à des régimes de retraite à cotisations déterminées doivent se contenter de revenus de retraite bien en-deçà de ce à quoi ils s’attendaient.

Parallèlement, les diverses répercussions de la mondialisation sont de plus en plus évidentes.

On pourrait avancer que la mondialisation profite à la planète entière; elle profite en tout cas à ceux qui, en Occident, possèdent des compétences très recherchées.

Mais il y a des laissés-pour-compte, notamment parmi ceux dont les compétences sont moins en demande ou qui sont en concurrence directe avec des travailleurs de pays où la main-d’œuvre est moins bien rémunérée. Les écarts de revenus se sont accentués. La classe moyenne s’est rétrécie. Et la classe ouvrière peine à joindre les deux bouts. Mais les personnes ayant les revenus les plus élevés, elles, ont profité de la mondialisation.

Même si elle ne comprend pas parfaitement toutes les forces qui entrent en jeu, la population comprend tout de même ce qui se passe.

Elle comprend que son dû a soudainement rapetissé, et d’instinct elle le protège.

Le Tea Party aux États-Unis est un exemple éloquent. Oublions les solutions particulières que ce mouvement propose. Pensons à ce qui l’anime. Il interpelle sur le plan émotif l’Américain moyen qui a toujours travaillé dur et respecté les règles mais qui a l’impression de n’avoir récolté encore aucun des bénéfices attendus.

Il en va de même du message véhiculé par le mouvement Occupons Wall Street. Les indignés reconnaissent qu’il n’y a aucune solution simple au problème et ne se sont pas laissés aveugler par certaines solutions plutôt que par d’autres, ce qui est à leur honneur.

Malheureusement, les solutions aux problèmes structurels à long terme, aux problèmes urgents de la crise financière et aux enjeux économiques doivent très souvent être appliquées en dépit de difficiles constats d’iniquité et d’un sens moral compromis.

De fait, pour résoudre les crises actuelles, la population devra peut-être accepter que l’État pose des gestes qui compromettent le sens moral, à savoir récompenser des membres moins disciplinés de la société.

Par exemple, les Allemands peuvent reconnaître qu’ils ont énormément bénéficié de l’adoption de l’euro par leur pays et que leur gouvernement a donné son accord implicite aux excès des États périphériques parce qu’ils constituaient un débouché pour les exportations allemandes en hausse. Toutefois, ils sont très réticents, et ça peut se comprendre, à partager les pertes découlant du défaut de paiement inévitable de ces pays.

Par ailleurs, ceux qui profitent de la mondialisation sont d’avis que leur part plus large du gâteau financier leur est due et qu’ils ne devraient pas en être dessaisis.

L’élaboration de mesures de redistribution doit composer avec les multiples problèmes que pose l’établissement d’une répartition juste des incitatifs.

Si les leaders politiques des années 70 jusqu’à la dernière décennie se demandaient essentiellement « comment agir en faveur du citoyen avec l’argent du citoyen », une autre façon de voir est devenue plus populaire et a gagné en force depuis une vingtaine d’années.

Ses adeptes articulent cette façon de voir sur une politique de division et divisent d’ailleurs la société entre les nantis qui ont ce qu’ils méritent et les dépourvus qui ont ou qui n’ont pas ce qu’ils méritent.

À l’autre extrémité de ce fil de pensée, des politiciens divisent la société entre les nantis qui n’ont pas ce qu’ils méritent et les dépourvus qui ont ce qu’ils méritent.

Heureusement, ce discours a trouvé relativement peu d’échos au Canada mais les aspects forts de la tendance mondiale dont j’ai parlé – vieillissement de la population et mondialisation accompagnée d’une crise financière qui débouche sur une récession due à une baisse de la valeur des actifs, un facteur de ralentissement de la croissance – exercent une pression sur la répartition des ressources dans la société. Il ne faut donc pas surestimer ni sous-estimer la volonté naturelle des Canadiens de faire consensus.

Ce qui est remarquable aujourd’hui, c’est que même les perspectives économiques à court terme semblent grandement dépendre des mesures politiques et non économiques.

Prenons les enjeux budgétaires auxquels font face les États-Unis : ils ne sont pas complexes, malgré les nombreuses commissions et les nombreuses réponses formulées.

Mais le débat est purement politique : réduire les aides financières promises ou augmenter les taux d’imposition?

Quelles aides viser et quels contribuables viser?

Pour l’Europe, les solutions sont moins faciles à trouver même si les éléments de base sont, ici encore, évidents.

Les États périphériques ne peuvent rembourser la totalité de leurs dettes.

Or, qui doit en porter le fardeau? Le prêteur ou le citoyen européen?

Et quel mécanisme mettre en place pour éviter pareil comportement irresponsable à l’avenir?

Il n’est pas si facile de réparer ces imposants dégâts sans causer une deuxième crise financière, mais il est impossible de savoir comment procéder sans se pencher d’abord sur la question de la redistribution.

Non seulement le débat entourant la redistribution et le discours sur les interventions des gouvernements justifient des discussions de politiciens et de citoyens, mais ils sont les bases essentielles de la démocratie.

Sauf que le débat en soi crée beaucoup d’incertitude et risque d’empirer les perspectives économiques.

Lorsqu’un débat se prolonge et divise, les investisseurs, les consommateurs et les producteurs attendent que s’installe une plus grande certitude avant d’agir.

Pour nous, le défi consiste à tenir un vrai débat qui ne divisera pas, car la division ne produira pas de résultats positifs.

Par contre, ne pas parler des enjeux peut coûter cher aussi.

Au Canada, les enjeux à long terme ont été mis en sourdine.

Nombre de politiciens sont d’avis qu’engager un débat sur une réforme structurelle leur serait suicidaire.

Ils s’en gardent bien, naturellement, mais se raviseraient si des citoyens se montraient ouverts à la tenue de pourparlers ardus.

Et comme on le sait tous, un problème ne disparaît pas : il s’amplifie avec le temps.

Nous demandons donc à un groupe de politiciens formés à l’époque des grands faiseurs ou à l’époque des grands protecteurs d’orchestrer un changement de leadership réel qui fera que la société pourra trouver les bonnes réponses aux questions.

Il en va du bien-être de notre pays, voire aujourd’hui de l’Occident.

Comment pouvons-nous, en tant que citoyens, aider nos politiciens à mettre en place un dialogue constructif?

Les chefs d’entreprise, pendant toute leur carrière, se sont employés à gérer le changement, à aider leurs entreprises à modifier leur modèle de penser, à trouver de nouvelles solutions, à se réinventer.

Quels principes recommanderions-nous à un politicien? Il m’en vient plusieurs à l’esprit :

Le premier principe – Comprendre les enjeux et les motivations. On peut régler un problème que si on le comprend. Reconnaissons qu’il n’y a pas de bons ni de méchants, mais plutôt des personnes qui saisissent les occasions qui se présentaient. Acceptons d’être là où nous en sommes dans notre cheminement.

Le deuxième – Faire consensus. Il nous faut des leaders capables d’exprimer en termes simples des problèmes complexes, sans dénigrement. Les sociétés sont capables de réagir extrêmement rapidement lorsqu’il y a consensus sur un problème, sur sa nature et sur la solution.

Le troisième principe – Faire de l’équité un critère clé de la solution. Reconnaissons qu’on n’a pas tous la même définition de l’équité. En effet, sur cette question, les opinions divergent. Recherchons le compromis dans la discussion.

Le quatrième – Projeter une image de l’avenir qui donne aux citoyens d’aujourd’hui et à leurs enfants l’espoir d’un monde meilleur. De génération en génération, les citoyens ont toujours fait des sacrifices pour avoir un monde meilleur.

Le cinquième – Instaurer un sentiment d’urgence. D’instinct, lorsqu’on est confronté à des choix difficiles, on attend, en espérant que de meilleurs choix se présenteront. Mais repousser l’échéance peut ne rendre que plus difficile le choix d’une solution.

Le sixième principe – Encourager et légitimer l’expression d’une diversité d’idées dans les débats publics. Il y a souvent plus d’un chemin possible pour se rendre là où on veut. Nous voulons tous un accès universel aux soins de santé. Suédois, Australiens et Français illustrent bien qu’il y a divers moyens de s’y prendre pour l’obtenir.

Comme dernier principe, si l’équité est un critère essentiel, la croissance économique doit aussi l’être. La croissance permet de régler nombre de problèmes de redistribution.

Quelles mesures-cadres les gouvernements doivent-ils encourager pour favoriser la croissance économique?

Nombre d’entre elles, les investissements en éducation, par exemple, s’inscrivent dans le principe d’équité. D’autres nécessiteront peut-être des compromis. La vie est parfois injuste; il faut donc trouver un équilibre.

Quel parcours adopter maintenant ?

La population, en particulier les leaders non politiques, doit aider les politiciens à entrer dans un monde de ressources publiques limitées.

Voici comment nous pouvons faire notre part.

Nous devons nous opposer aux acteurs de divisions et aux défenseurs d’idées extrêmes.

Appuyons et récompensons les leaders qui s’élèvent au-dessus de la mêlée.

En tant que citoyens, il faut faire face aux problèmes criants et donner une marge de manœuvre à nos politiciens.

Nos politiciens ne souhaitaient pas imposer de restrictions budgétaires, mais ils se sont rapidement aperçus qu’ils avaient l’appui de la population pour le faire.

Nous avons encouragé, et rendu acceptables, des dialogues difficiles à l’échelle du pays.

Nous devons répéter l’histoire et ne plus nous taire.

Soyons ouverts aux nouvelles idées et ne présumons pas que les moyens que nous prenons aujourd’hui pour atteindre nos objectifs fonctionneront dans l’avenir.

Nous devons nous extraire du cadre de pensée.

Nous ne devons pas craindre de briser nos sacro-saintes idées reçues.

Dans un monde aux ressources limitées, le fait de s’en tenir au statu quo ne fera qu’empirer, plutôt que d’améliorer, la situation des personnes les plus vulnérables de notre société.

Nous devons aider nos politiciens à devenir les leaders qu’il nous faut.

Des leaders qui :

Comprennent les enjeux.

Adoptent une approche pragmatique plutôt que dogmatique.

Cherchent à faire consensus sur un problème et sa solution, et à définir une vision d’un Canada meilleur.

Célèbrent l’équité, prennent des décisions difficiles, font preuve d’empathie et sont persuasifs.

Sont conscients que, dans la pratique, il faut dorénavant s’y prendre bien autrement pour faire accepter de vieux principes.

Qui reconnaissent que , en fin de compte, la croissance économique est importante, que ce n’est pas en divisant le gâteau en parts de plus en plus petites que nous réussirons, et que la concurrence à l’échelle mondiale est de plus en plus vive, et non le contraire.

Le Canada a traversé la crise financière relativement bien. Nous en sommes fiers avec raison, comme nous sommes fiers des efforts que nous avons déployés pour occuper aujourd’hui une place de choix.

Toutefois, nous faisons face à bon nombre des défis qui sont posés au monde occidental.

La façon dont nous les relèverons marquera un moment déterminant pour l’histoire de notre pays et pour l’avenir.

Nous possédons des avantages incroyables. Le Canada est un pays civilisé, un pays de compassion, de consensus et qui a suffisamment d’assurance pour faire place aux compromis. Voilà certaines des grandes caractéristiques qui traditionnellement nous distinguent. Des caractéristiques de mon pays qui me sont chères.

Ce qui aussi nous distingue tous en tant que Canadiens, c’est ce pouvoir d’aborder les enjeux, d’encourager un discours inclusif et respectueux qui au bout du compte profite à tous les Canadiens.

Gardons-nous de la division. Gardons-nous de temporiser.

Il est maintenant temps de faire entendre notre voix. Travaillons à préserver les éléments qui rendront notre pays grand, juste et équitable, à une époque de restriction des ressources de l’État, de féroce concurrence à l’échelle mondiale et d’une disparité sans cesse plus grande entre les revenus.

En nous aidant, nous y arriverons. Nous nous y obligeons.

Merci.

 

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