Transcription
NARRATOR: Gestion de Placements TD vous souhaite la bienvenue au balado de cette semaine. À titre de rappel, ce balado ne peut pas être distribué sans le consentement écrit préalable de Gestion de Placements TD.
INGRID MACINTOSH: À l’heure où nous enregistrons, la Banque du Canada vient de procéder à sa sixième hausse de taux de l’année, soit un total de 350 points de base.
En cumul annuel, le marché des titres à revenu fixe affiche un rendement négatif de près de 12 % et les marchés boursiers ont perdu de 15 à 20 %. On va donc peut-être vous surprendre en adoptant un point de vue plus optimiste.
Aujourd’hui, on va s’intéresser au futur des marchés et aux grandes tendances actuelles en matière de placements avec Michael Craig, directeur général et chef, Répartition des actifs, Gestion de Placements TD.
Bonjour, Mike.
MICHAEL CRAIG: Bonjour, Ingrid. Merci de m’avoir invité.
INGRID MACINTOSH: Comme toujours. J’aimerais commencer par la grande question, celle des résultats depuis le début de l’année. Mais d’abord, que pensez-vous de la décision de la Banque du Canada aujourd’hui? Attendiez-vous une hausse de 50 points plutôt que 75? Qu’en pensez-vous?
MICHAEL CRAIG: Si l’on prête attention aux signaux de ces dix derniers jours, les banques centrales du monde entier laissent présager un ralentissement et, en définitive, la fin de ce cycle de hausse.
Il y a eu une fuite dans le Wall Street Journal la semaine dernière, juste avant la période de secret, selon laquelle la Fed comptait ralentir le rythme.
Le sujet fait les manchettes. Il y a eu une intervention de la Banque du Japon. La hausse de 50 points d’aujourd’hui a surpris le marché. Je ne peux pas dire que l’on ait une opinion très tranchée dans un sens ou dans l’autre. Mais on commence à constater un ralentissement et on s’achemine vers la fin de ce cycle de hausse, je dirais d’ici quelques mois. Ce n’est pas surprenant.
On commence à voir de forts ralentissements dans l’économie mondiale. Le resserrement des conditions monétaires commence donc à entamer les perspectives de croissance réelle un peu partout dans le monde.
INGRID MACINTOSH: Revenons un peu en arrière. La fin de l’année approche, et on essaie d’entrevoir l’avenir. Où en sommes-nous, selon vous? Comment les marchés envisagent-ils l’inflation, la récession, etc.?
MICHAEL CRAIG: Oui, on a déjà parlé de l’effet Fujiwara plus tôt cette année. L’effet Fujiwara, c’est quand deux cyclones se rapprochent l’un de l’autre. Sur le marché, on a le cyclone de l’inflation et celui d’un inévitable ralentissement ou d’une récession.
Il me semble qu’en fin de compte, bien que l’inflation demeure problématique, elle perd de l’altitude. On va entrer dans une sorte de récession qui va toucher la plupart de l’économie mondiale. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose.
Je crois qu’en général les marchés prennent les devants et en tiennent déjà un peu compte dans leurs prix, certains plus que d’autres. Mais en 2023, on va vivre une période de récession qui va toucher presque toute l’économie mondiale.
INGRID MACINTOSH: Vous entendez sans doute des bruits de pas, parce qu’il y a des travaux tout autour de nous. De nouveaux gratte-ciel voient le jour. Ok.
Bien. Comme je l’ai dit, les taux obligataires ont atteint des niveaux assez élevés et on a assisté à un repli des marchés boursiers. Si l’on regarde ce qui se passe chez les investisseurs et les conseillers, on observe des tendances peu surprenantes, mais relativement alarmantes. On a déjà abordé ce sujet, vous et moi.
On voit d’énormes soldes et des comptes d’épargne à intérêt élevé. Un nombre impressionnant de clients et de conseillers placent leur argent dans des CPG traditionnels ou encaissables. Ils semblent dans l’attente ou à la recherche d’un placement refuge.
Qu’est-ce que vous en pensez?
MICHAEL CRAIG: D’abord, quelques précisions. Pour les investisseurs en titres à revenu fixe et les investisseurs prudents, l’année 2022 a été pire que 2008. Pour eux, c’est une année noire, comme on en voit qu’une fois par siècle.
À un moment de l’année, les indices obligataires étaient plus de deux fois inférieurs par rapport aux pires moments des 100 dernières années. C’est vraiment historique. Ce que l’on peut retenir de ces épisodes, c’est qu’après 2008, l’année 2009 a été plutôt bonne. Malgré la récession, les investisseurs ont engrangé d’énormes rendements.
Je dirais que si l’histoire nous apprend quelque chose, c’est que les grands chocs et les années désastreuses sont habituellement suivis de rendements anormalement élevés l’année suivante. C’est juste un fait empirique. Ensuite, il y a cet engouement pour les CPG.
Je pense que c’est juste. Pour les fonds d’obligations qui détiennent non pas des titres de créance risqués mais des titres de qualité investissement, des obligations de sociétés ou d’État, le rendement avoisine 5 %. C’est nettement plus élevé que la plupart des CPG.
INGRID MACINTOSH: On n’avait pas vu ça depuis 10 ans.
MICHAEL CRAIG: Depuis plus de 10 ans. Oui. Il y a une certaine volatilité dans les fonds d’obligations, comme on l’a vu cette année. Mais les obligations arrivent à échéance à leur valeur nominale.
Et en ce moment, si vous achetez un ensemble d’obligations, la plupart se négocient avec une décote, à 85 $, 0,90 $, etc. Si on reprenait cette conversation dans un an, je vois mal comment les obligations pourraient afficher des rendements inférieurs aux CPG.
Ça pourrait arriver, bien sûr. Mais mon travail, c’est de rechercher les occasions et je dirais qu’à l’heure actuelle, elles sont dans les titres à revenu fixe. C’est vraiment un domaine très intéressant à envisager.
Voilà pour le premier aspect. L’autre aspect important des titres à revenu fixe, c’est que le rendement – Vous savez, en tant qu’investisseurs, on ne consacre pas beaucoup d’énergie à cette question, mais les clients devraient y penser. Il faut penser à l’imposition.
Quand vous vendrez vos obligations, vous réaliserez un gain en capital parce que les obligations s’achètent à escompte. Ce sera plus avantageux parce que pour les gains en capital, l’imposition est moindre. Après impôt, le rendement sera bien supérieur à celui d’un CPG au cours des 12 prochains mois.
INGRID MACINTOSH: Et dans l’éventualité improbable où les taux augmenteraient légèrement, entre votre taux de coupon et votre appréciation du prix, vous bénéficiez d’une certaine protection, en plus du potentiel de hausse. Laissons un peu de côté la courbe des taux et passons aux gens qui ont un portefeuille d’actions et d’obligations à 70, 30, 60, 40, etc.
Quelles sont les perspectives par rapport à ceux qui se réfugient dans les CPG ou qui voient les CPG comme des instruments de placement à long terme au vu des taux actuels? Il y a beaucoup de débats à l’interne à ce sujet. Tout le monde n’est pas du même avis, mais je dirais que les actions vont rester sous pression pendant encore quelques trimestres. Ça peut se manifester de différentes façons, comme une baisse des prix.
MICHAEL CRAIG: On pourrait aussi assister à un repli important. Mais on est encore – Le contexte économique continue de s’affaiblir. Il est tout à fait possible que les marchés boursiers restent sous pression pendant les six prochains mois. Sur un horizon de 12 à 18 mois, là encore, on constate de façon empirique qu’après une récession, les creux des marchés boursiers sont souvent suivis des rendements les plus positifs.
Même s’il faut s’attendre à une certaine volatilité, si on reprenait cette conversation dans 12 à 18 mois, je vois mal comment le rendement d’un portefeuille 60/40 ne pas dépasserait pas celui d’un CPG. Quand je dis « dépasser », je parle d’un rendement 2, 3 ou 4 fois supérieur. Avec un CPG à 3 %, c’est inconcevable d’avoir un rendement à deux chiffres dans un portefeuille équilibré sur un horizon de 12 à 18 mois.
Et c’est... Disons qu’en ce moment, le marché est morose. Les bénéfices vont commencer à ralentir au cours des six prochains mois. Mais ça va se rétablir. C’est presque toujours comme ça, il fait toujours plus noir avant l’aube. Et il faut bien dire...
INGRID MACINTOSH: L’horizon est bien sombre...
MICHAEL CRAIG: Je crois que dans un ou deux mois... Au fond, je me demande si le creux n’est pas déjà passé... On est à un ou deux mois du creux pour les titres à revenu fixe. Les marchés s’attendent à une hausse en février prochain.
À mon avis, ça se produira plutôt en janvier, voire décembre. Les obligations touchent le fond trois mois avant une récession. Je crois qu’on sera très bientôt en récession, si ce n’est pas déjà le cas. Du côté des actions, ce ne sera pas brillant dans les six prochains mois. Mais il faut se tenir prêt à trouver les occasions qui se présenteront au prochain semestre. C’est une situation qui se présente une fois tous les...
Les marchés obéissent à peu près à des cycles de sept ans en moyenne. C’est donc une situation qui se produit cinq ou six fois dans une carrière. Vous gagnez vraiment beaucoup quand le marché rebondit après une récession.
INGRID MACINTOSH: Et la prise de risque est payante. Revenons aux CPG pour faire le tour de la question. Les taux nominaux des CPG sont beaucoup plus élevés, mais le rendement réel reste négatif.
MICHAEL CRAIG: Bien en deçà des taux d’inflation.
INGRID MACINTOSH: Un rendement réel négatif, et pour chaque dollar investi dans un CPG, vous perdez du pouvoir d’achat.
MICHAEL CRAIG: N’oubliez pas que l’inflation est à six pour cent, même si elle diminuera. Si vous prenez des CPG à 3 ou 4 % avant impôt, il ne vous reste pas grand-chose après impôt. On dort mieux la nuit en échange d’un rendement assuré, mais on renonce à des gains importants si on a un horizon de placement de plus de 12 mois. D’accord.
Parlons un peu du Comité de répartition des actifs. En tant que membre du comité, vous gérez les stratégies de répartition des actifs de Gestion de Placements TD. Quel est votre point de vue et votre position a-t-elle changé au vu des perspectives des marchés? On misait sur une surpondération modeste des titres à revenu fixe il y a quelques mois. Comme on a un horizon de 12 à 18 mois, on n’essaie pas d’anticiper la meilleure journée.
On se dit que ça semble logique. Les obligations ont été liquidées, et elles commencent à se redresser. On a une position plutôt neutre sur les actions. Le groupe estime que l’on est dans un marché baissier bien avancé. On attend qu’une liste de conditions soient pour la plupart réunies avant de passer en toute quiétude à une surpondération des actions.
Pour le moment, on a une position plus neutre, mais on cherche des éléments qui nous permettraient d’être un peu plus optimistes quant au niveau de risque. Pour les actions, on tend à privilégier le Canada. Après une baisse cette année, le pays s’est distingué à l’échelle mondiale.
Le marché canadien a surpassé presque toutes les bourses des pays développés si on ramène les chiffres en dollar canadien, et la plupart des marchés émergents. Et ça s’explique en partie par notre exposition aux secteurs des matériaux et de l’énergie.
Une pondération neutre pour les États-Unis. On sous-pondère les actions internationales. L’année a été très difficile, surtout sur le marché des changes. Pour les investisseurs en dollars canadiens, c’était difficile cette année d’investir en Europe, au Royaume-Uni ou au Japon. Ces marchés sont en forte baisse et si l’on tient compte des taux de change, ils ont perdu énormément de terrain. Pour un investisseur canadien, ces régions sont très attrayantes du point de vue de la valorisation, mais il faut tout de même un catalyseur. Et bien sûr, entre la guerre en Europe et la saga politique au Royaume-Uni... C’est...
C’est assez difficile de participer à ces marchés, même si les titres sont très, très abordables.
INGRID MACINTOSH: Laissons les catégories d’actif de côté et parlons de l’efficacité de la gestion active dans un marché comme celui-ci, et des outils à votre disposition.
MICHAEL CRAIG: Quand la volatilité est forte, c’est là qu’on a tendance à prospérer. J’étais à un dîner hier et le conférencier a fait un commentaire très important. Il a dit que c’est la décennie des investisseurs actifs, parce que la volatilité est forte.
On pourrait passer des heures à discuter de la façon dont le monde a changé après la COVID sur le plan géopolitique, des relations commerciales, des tensions croissantes entre la Chine et les États-Unis. Un monde plus difficile est à la fois plus riche en opportunités intéressantes, mais aussi beaucoup plus risqué.
De notre point de vue, on dispose d’un nombre d’outils phénoménal pour obtenir des rendements plus élevés pour les clients, mais aussi pour gérer le risque. On est passé à une gestion active sur les marchés des options. On se sert de ces marchés pour obtenir de meilleurs résultats en adoptant des stratégies d’assurance. En tant que gestionnaire actif, ce sont des outils essentiels pour prospérer en 2022.
INGRID MACINTOSH: On avance dans la tempête, tout en sachant qu’on a les outils et tout l’équipement nécessaires.
MICHAEL CRAIG: Oui. Et par rapport à la façon dont on travaillait il y a 5, 10 ou 15 ans, tout a évolué. À mon avis, si on revenait sur cette conversation dans cinq ans, on verrait que c’est le moment où l’on a ajouté de nouveaux outils à notre arsenal. On est en train de l’enrichir.
J’en aurais davantage à dire sur ce sujet dans 12 mois environ. De nouvelles stratégies ou techniques vont émerger. Le côté positif des marchés des capitaux, c’est qu’ils sont en constante évolution. C’est aussi un domaine dans lequel on cherche à ajouter de nouveaux outils pour aider nos clients à gérer le risque et accroître le rendement.
INGRID MACINTOSH: C’est un sujet dont vous avez beaucoup parlé. J’aimerais approfondir la question de l’attractivité des titres à revenu fixe et en comprendre les raisons. Aujourd’hui, la pénalité que les épargnants ou les investisseurs prudents ont subie ces 14 dernières années semble s’alléger. Pourquoi êtes-vous si optimiste au sujet des revenus fixes?
MICHAEL CRAIG: Les investisseurs en titres à revenus fixes ont fait face à un marché baissier pendant 12 ans. Les rendements semblent satisfaisants, mais dans le domaine des titres à revenus fixes, le rendement a été effacé.
Il a été effacé en raison d’une politique monétaire très anormale visant à endiguer les répercussions de la crise financière mondiale. La décision a été prise de redresser un pan de l’économie aux dépens des investisseurs en titres à revenu fixe. Cette période est révolue.
Il est vrai qu’actuellement, l’inflation est forte, mais je vois mal... Je ne crois pas qu’on retournera à l’inflation à 1 % des dix dernières années, mais je ne crois pas non plus qu’elle va se maintenir aux niveaux actuels pendant longtemps. On est plutôt dans un contexte inflationniste. Mais rien dans le contexte actuel n’indique qu’un épisode d’hyperinflation va se produire.
Si on peut tirer une leçon des événements récents au Royaume-Uni, c’est que le marché obligataire est de retour et impose aux gouvernements une discipline en matière de déficit budgétaire, comme vient de le découvrir Liz Truss. Selon moi, ce contexte est assez favorable aux titres à revenu fixe. Les gouvernements ne vont pas se lancer dans des dépenses budgétaires inconsidérées, parce qu’ils n’ont pas les moyens.
Et en ce moment, si on regarde les projections de l’inflation, elles se situent aux alentours de 2 %. Mais les obligations de société à 10 ans sont actuellement à 4,5 ou 5 %. Il y a donc un écart énorme entre le taux d’inflation prévu et les taux réels. On peut obtenir un rendement réel supérieur à l’inflation, et c’est une première depuis longtemps. Pour les investisseurs, les titres à revenu fixe offrent aujourd’hui une valeur énorme par rapport à avant, quand j’étais un jeune trentenaire, c’est-à-dire depuis longtemps, Voilà. C’est de là que vient mon point de vue sur les titres à revenu fixe.
INGRID MACINTOSH: Ce sont de bonnes nouvelles. De meilleurs rendements pour les titres à revenus fixes, des perspectives optimistes à long terme pour les actions.
MICHAEL CRAIG: Pour les titres à revenu fixe, je suis vraiment très optimiste. Je m’attends à une certaine volatilité sur les marchés boursiers. Mais en ce moment, des dividendes de 4 ou 5 %, ce n’est pas si mal. Les titres à haut rendement vont sans doute fléchir dans les mois qui viennent. Mais dans six ou sept mois, ces titres seront très, très intéressants.
Quand je regarde la situation actuelle, je vois que le champ des opportunités s’élargit considérablement. On est à un moment du cycle où on a l’occasion d’offrir de forts rendements à nos clients, si on ne fait de mauvaises manœuvres. Mais en fin de compte, c’est là que ça devient vraiment intéressant. Les occasions commencent à émerger, et c’est là que notre groupe concentre son attention.
INGRID MACINTOSH: Personne n’y échappe, alors je vais vous soumettre à ma série de questions en rafales. On a déjà abordé certains sujets, mais je vais quand même vous les poser pour avoir votre sentiment. Tout d’abord, l’inflation.
MICHAEL CRAIG: En baisse.
INGRID MACINTOSH: Excellent. La crise des obligations d’État au Royaume-Uni.
MICHAEL CRAIG: Un fiasco. Oui.
INGRID MACINTOSH: Mais on l’a vu venir.
MICHAEL CRAIG: Franchement, ce fiasco était inscrit noir sur blanc dans l’accord du Brexit. Si vous déchirez vos accords avec votre plus grand partenaire commercial, si vous limitez les flux de capitaux et de personnes entre les deux blocs, par définition, vous réduisez le potentiel de croissance de votre pays.
C’est inévitable. C’était une décision politique. C’est comme ça. Maintenant, les conséquences pleuvent. Le Royaume-Uni a eu quatre ministres des Finances en quatre mois.
Des gens compétents, mais qui ont tous échoué. Ce qui est un peu fou avec les récessions, c’est qu’elles mettent toujours en évidence les maillons faibles. C’est le premier de la série, mais il y en aura d’autres. J’ai la conviction qu’il y aura des accidents financiers sur le marché mondial au cours des six prochains mois.
C’est toujours comme ça. Toujours, toujours, toujours. À bien des égards, c’est comme si vous aviez un ami qui faisait quelque chose de vraiment idiot. Vous vous dites qu’il ne faut surtout pas l’imiter. Je crois que d’autres pays prennent le Royaume-Uni en exemple. Les banques centrales ne peuvent pas vraiment créer ou contrôler l’inflation. Elles peuvent la modérer, mais c’est entre les mains du pouvoir politique. Et le Royaume-Uni paie le prix d’une politique désastreuse.
Ça va passer. Des esprits plus posés vont prendre la relève et fixer un cap pour diriger le pays vers des jours meilleurs. Les institutions du pays sont tout de même très solides. Mais ça montre bien que les conséquences désastreuses des politiques mal avisées se font sentir pendant des années. On a tendance à l’oublier. En général, il faut étudier l’histoire pour s’en rendre compte. Mais c’est un exemple concret de fiasco à grande échelle, selon moi.
Ce n’est pas une déclaration politique, mais imaginons que l’issue d’un vote puisse vous appauvrir. Si vous votez oui, vous vous appauvrissez. Si vous votez non, rien ne change. Faites le calcul. Ils ont choisi de s’appauvrir pour des raisons politiques. Et quand on voit la façon dont la question a été présentée, cette décision n’aurait jamais dû faire l’objet d’un vote.
INGRID MACINTOSH: Je sais que vous êtes féru d’histoire et que vous vous intéressez aux différents régimes. Je vais donc vous parler du concept de déjà vu. [rires] Est-ce qu’on est déjà passés par là?
MICHAEL CRAIG: Pour moi, il est de plus en plus clair qu’entre 1991 à 2020, l’histoire a pris une petite pause. On revient à un monde où la géopolitique occupe une place prépondérante. L’ère où tout le monde s’entendait à peu près bien est probablement révolue et on peut s’attendre à d’autres conflits à l’échelle mondiale.
Et c’est là que... L’histoire est truffée d’exemples. Rien de nouveau de ce côté. C’est un peu déconcertant, pour être honnête... Je ne veux pas conclure sur du négatif. Mais je crois qu’il faut tenir compte de certains points très importants. C’est pour ça que ce métier est fascinant. On doit s’y connaître en mathématiques, en économie et en finance, mais l’histoire, la sociologie, les sciences politiques et la théorie des jeux sont tout aussi capitales.
Et c’est ce qui va forcer les investisseurs à continuer d’élaborer différents modes de pensée. On entre dans un monde où les chiffres ne suffisent pas. Il faut comprendre les jeux de pouvoir et les conséquences de ces bras de fer entre les pays. Que ce soit la politique énergétique de l’Allemagne et de l’Europe, le commerce, la haute technologie ou l’innovation, tout sera partagé différemment. On n’est plus en 2015. La situation évolue rapidement et il faut suivre l’actualité de près.
INGRID MACINTOSH: C’est un excellent mot de conclusion. Nos auditeurs ont une meilleure idée de ce à quoi vous devez réfléchir à titre de gestionnaire et de répartiteur d’actifs, mais aussi de tous les facteurs que vous et votre équipe examinez au quotidien pour tenter de protéger et de faire croître les actifs de nos clients.
Michael, merci beaucoup de vous être joint à moi aujourd’hui.
MICHAEL CRAIG: Ça m’a fait plaisir. Merci de m’avoir invité.
INGRID MACINTOSH: Rendez-vous dans quelques mois pour voir à quel point vous aviez raison.
MICHAEL CRAIG: J’ai hâte.
INGRID MACINTOSH: Pour ceux qui nous écoutent, vous trouverez le dernier bulletin Point de vue du Comité de répartition des actifs sur le site de Gestion de Placements TD, ainsi que d’autres commentaires et articles récents de leadership éclairé.
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