Connaissances en placement
avril 28 2025

Placements alternatifs – Œuvrer pour la stabilité en période de turbulences

Lecture de 5 mins

Les fluctuations des politiques commerciales ont provoqué une volatilité accrue des marchés, mais les placements alternatifs dont l’objectif est le revenu et la croissance du revenu devraient procurer des rendements stables en ces temps plus turbulents. Les actifs alternatifs, comme l’immobilier commercial, le crédit privé et les infrastructures, offrent des rendements plus stables et ont une corrélation plus faible avec les actions et les titres à revenu fixe traditionnels. Par conséquent, lorsque des placements alternatifs sont inclus dans un portefeuille de placement, ils servent à accroître les rendements tout en réduisant la volatilité.

Bien que l’on s’attende à ce que les répercussions à court terme des politiques commerciales changeantes entraînent un accroissement de la volatilité, les répercussions à long terme demeurent plus incertaines et dépendent de la mise en œuvre, de la durée et de la portée. Les politiques commerciales peuvent faire grimper l’inflation et, dans un contexte inflationniste, les actifs alternatifs ont tendance à tirer leur épingle du jeu, car leurs revenus sont indexés sur l’inflation et ils donnent la possibilité de répercuter les coûts accrus. Dans l’ensemble, Gestion de Placements TD Inc. (GPTD, « nous ») estime que les placements alternatifs, qui offrent des rendements stables et qui sont assortis d’une faible corrélation, représentent une composante importante d’un portefeuille de placement. Voici une analyse des répercussions possibles des politiques commerciales sur chaque catégorie d’actifs alternatifs.

 

Immobilier

Dans un scénario de guerre commerciale, les entreprises/locataires subissent de plein fouet les effets économiques, tandis que les propriétaires d’immeubles commerciaux sont protégés.  Cette situation est due au fait que l’immobilier assure un service essentiel aux entreprises/citoyens et à la réciprocité dans les baux contractuels qui stimule le rendement de l’immobilier.  Des tarifs douaniers durables auraient des répercussions sur les nouvelles activités de location; toutefois, les répercussions sur la stratégie immobilière Greystone TD (« stratégie immobilière ») seraient minimes en raison d’un taux des engagements de location de 93 %, d’une durée moyenne des baux de six ans et d’un écart de loyer du marché de 20 % pour la stratégie immobilière globale.

Les bénéfices des entreprises (placements publics ou privés) tirent directement parti des effets de la volatilité sur l’économie.  Les sociétés/locataires sont les premiers à réaliser des gains découlant de la prospérité économique et de l’évolution des préférences des clients, et de même, ils sont les premiers à subir les inconvénients qui en découlent.  À l’inverse, l’immobilier commercial fournit un service essentiel qui assure le maintien des locataires et, en général, ne tire pas parti de l’effet de la volatilité sur la rentabilité des entreprises.  On constate que les turbulences économiques se répercutent en cascade sur les investisseurs et l’immobilier, ce dernier se situant derrière deux lignes de défense, touchant 1) le bilan de l’entreprise (locataires) et 2) les dépenses discrétionnaires de l’entreprise (voyages, marketing et effectifs), avant d’exposer le bail existant à des risques.

Dans cette optique, une guerre commerciale soutenue et une récession potentielle réduiraient le nombre de demandes de nouvelle location dans l’ensemble et le secteur défensif des immeubles multirésidentiels serait le moins touché. Étant donné que 93 % des locaux détenus par la stratégie immobilière sont occupés et que la durée moyenne des baux est de six ans, nous constatons une forme de sensibilité minimale à la baisse de la demande de location à court terme. En ce qui concerne les rares locaux vacants et l’infime partie des baux à renouveler au cours des 12 prochains mois, la stratégie immobilière dispose d’une marge de sécurité, l’écart de loyer du marché étant d’environ 20 %.  Autrement dit, le loyer que demande le marché pour nos locaux existants est de 20 % supérieur à ce que nous percevons actuellement.  L’augmentation des loyers du marché par rapport aux loyers réels des locaux détenus par la stratégie immobilière est attribuable à la demande qui dépasse l’offre pour nos propriétés. Cela montre bien que le rendement de l’immobilier découle de l’offre et de la demande, et l’offre au sein du marché canadien est largement insuffisante (à part pour les immeubles de bureaux de catégories B et C). Néanmoins, l’écart de loyer du marché qu’offre la stratégie immobilière sert d’important amortisseur de choc advenant toute nouvelle baisse de la demande de location, car même si la stratégie devait réduire les nouveaux loyers demandés de près de 20 %, elle afficherait tout de même une croissance du revenu.

 

Prêts hypothécaires

Bien qu’aucune catégorie d’actif ne fonctionne en vase clos sur le plan économique, le rendement des prêts hypothécaires commerciaux est bien protégé contre une guerre commerciale soutenue et une récession économique persistante.  Les droits de douane auraient des répercussions sur les propriétaires (placements privés ou placements publics) de l’entreprise/locataires en premier lieu, les dépenses discrétionnaires de l’entreprise en deuxième lieu (marketing, effectifs, voyages, etc.), le propriétaire des biens immobiliers en troisième lieu et peut-être le titulaire du prêt hypothécaire par la suite.  Les importantes marges de sécurité contre le risque pour les investisseurs en prêts hypothécaires, comme en témoignent le ratio de couverture du service de la dette (CSD) et les solides positions des titres sur les propriétés sous-jacentes, offrent une protection supplémentaire.

Les paiements de capital et d’intérêts (génération de revenus) pour la Stratégie hypothécaire Greystone TD (« stratégie hypothécaire ») sont assurés par les baux contractuels existants.  Les baux existants procurent à nos emprunteurs un revenu nettement supérieur aux coûts du service de la dette, comme en témoigne le ratio CSD du portefeuille de 1,5.  Cela signifie essentiellement que la stratégie hypothécaire pourrait observer une augmentation de 50 % du taux d’inoccupation des propriétés sous-jacentes et disposer encore de suffisamment de baux pour permettre à l’emprunteur moyen d’assurer le remboursement des prêts hypothécaires.  Une protection supplémentaire est offerte par les prêts hypothécaires qui sont garantis par les propriétés sous-jacentes, actuellement évalués à près du double de la valeur des prêts hypothécaires de la stratégie hypothécaire, comme en témoigne le rapport prêt-valeur global de 57 % de la stratégie hypothécaire.

 

Infrastructures

La Stratégie d’infrastructures Greystone TD (« stratégie d’infrastructures ») met l’accent sur des flux de trésorerie contractuels et essentiels qui protègent le portefeuille contre la volatilité économique généralisée. Notre stratégie d’infrastructures vise à investir dans des actifs assortis de flux de trésorerie contractuels et essentiels à long terme, et à les faire croître. La stratégie d’infrastructures est un portefeuille multisectoriel diversifié à l’échelle mondiale offrant des sources de revenus diversifiées. La nature contractuelle des flux de trésorerie aide à protéger les rendements du portefeuille contre les répercussions économiques plus larges, car la plupart de ces contrats permettent notamment de répercuter les coûts accrus.  En fin de compte, la nature essentielle de notre portefeuille d’infrastructures place nos clients en bonne position pour résister à la volatilité accrue de l’ensemble du marché économique. Une guerre commerciale soutenue serait de nature inflationniste et les infrastructures se sont bien comportées dans le passé du fait de leur capacité à répercuter les coûts inflationnistes.

Les actifs de la stratégie d’infrastructures affichant la plus grande exposition apparente au commerce mondial sont les ports maritimes, mais ceux-ci sont des infrastructures essentielles jouissant des caractéristiques d’un monopole en raison de leur emplacement consacré et de leur interconnexion avec l’ensemble de l’économie. Bien que les flux commerciaux en provenance de divers pays et les types de marchandises importées/exportées puissent changer, il y aura toujours un grand besoin pour les ports, car plus de 80 % des échanges mondiaux se font par voie maritime. Notre portefeuille de ports est bien diversifié, comptant des placements dans 48 emplacements dans 17 États américains, 2 villes aux Pays-Bas et 3 villes en Italie. Les sources de revenus et les types de biens transportés sont bien diversifiés, ce qui devrait aider à compenser tout repli dans un secteur donné. Bien que la composition des biens transportés puisse changer, il y aura toujours un besoin de transporter des biens.

Nous nous attendons à ce que la demande pour des espaces de stockage dans les ports augmente, car les utilisateurs, comme les fabricants, les expéditeurs et les distributeurs, cherchent à se protéger contre les ruptures de leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui générera des revenus supplémentaires pour le portefeuille. Nous sommes passés d’une gestion des stocks « juste à temps » à une gestion « juste au cas », ce qui se traduit par une augmentation des revenus, des contrats à long terme et un besoin accru d’espace de stockage, un thème qui devrait se poursuivre au cours de la prochaine décennie. La présence de ports solides, qui soutiennent l’activité maritime dans l’ensemble des secteurs stratégiques, y compris le secteur militaire, est aussi nécessaire sur le plan géopolitique. Dans l’ensemble, le caractère essentiel des ports, leurs emplacements et sources de revenus diversifiés contribuent à atténuer les perturbations commerciales causées par les droits de douane.

Le secteur américain de l’énergie solaire est un autre segment qui présente une exposition apparente. Même si les tarifs douaniers généraux auront des répercussions sur le coût des matériaux et de l’équipement de construction, Silicon Ranch Corporation (« SRC »), un de nos placements, a une portée importante et a réussi à signer des contrats d’approvisionnement. Le secteur de l’énergie solaire, qui est soumis à des droits de douane depuis 2012, en vigueur durant la première administration Trump, est actuellement confronté à des droits sur les panneaux solaires fabriqués en Chine, allant de 22 % à 240 %. Par conséquent, SRC accorde déjà beaucoup d’attention aux achats locaux, l’objectif étant de recourir à un approvisionnement majoritairement domestique dans le cas de tous les projets. SRC affiche des antécédents remarquables de croissance grâce à la signature de convention d’achat d’électricité à long terme, puis à la construction et à la mise en service de nouveaux projets d’exploitation, y compris tout au long du premier mandat présidentiel de M. Trump. Depuis le début de ses activités, SRC a réussi à mener à terme chaque projet visé par une convention d’achat d’électricité signée. Ces flux de trésorerie contractuels procurent de la stabilité à la stratégie d’infrastructures et servent de protection contre l’inflation avec intégration des augmentations des coûts.

Dans l’ensemble, même si les droits de douane américains peuvent causer des perturbations à court terme, nous croyons que la stratégie d’infrastructures, dont l’accent est mis sur les flux de trésorerie contractuels et croissants, ainsi que la diversification du portefeuille, continuera d’offrir de solides rendements ajustés au risque.

 

Dette privée

Les souscripteurs de Fonds de dette privée GPTD sont d’avis que la meilleure gestion des risques se produit à l’étape de la souscription et ils vivent selon cette philosophie. Les prêts consentis par notre stratégie de crédit privé sont des ententes de crédit hautement négociées et personnalisées qui comprennent souvent une série d’engagements solides, des remboursements anticipés atténués par la mise en commun, des ensembles de rapports et des privilèges grevant les actifs réels. Toutes ces caractéristiques reflètent le fait que la gestion des risques se fait à l’étape de la souscription, car il n’est pas possible de réparer plus tard les souscriptions déficientes par des cessions ou une réduction opportuniste des expositions. Notre stratégie de crédit de qualité investissement, qui est axée sur les infrastructures, l’énergie renouvelable et les solides commandites d’entreprise de qualité investissement, a recours à des flux de trésorerie contractuels et essentiels à long terme pour protéger le portefeuille contre la volatilité économique généralisée provoquée par des défis géopolitiques, comme les tarifs douaniers.

Nous aurions tort de ne pas examiner plus en détail les domaines qui devraient être les plus touchés par les droits de douane proposés ou les menaces de tarifs douaniers à l’heure actuelle. Selon nous, les secteurs qui devraient être les plus touchés, en raison de leur dépendance commerciale avec les États-Unis, sont ceux de l’automobile/équipementiers automobiles, des produits de base/énergie propre et des transports/actifs commerciaux.

Premièrement, la stratégie de crédit privé est peu exposée au secteur de la fabrication ou de l’exportation de véhicules à combustion interne. Deuxièmement, l’exposition au secteur des produits de base, de quelque nature que ce soit, est limitée, en particulier du côté des volumes ou de l’activité liés au PIB. Par exemple, notre stratégie affiche une exposition d’environ 3 % à 4 % aux actifs de pipeline du secteur intermédiaire, qui seraient tous situés au Canada. Ces prêts sont généralement caractérisés par des contrats d’achat ferme avec des contreparties de qualité investissement et ne sont pas fondés sur des débits volumétriques ou le prix des produits de base. Par conséquent, nos prêts sont conçus pour faire preuve de résilience face aux prix ou aux volumes.

Les prêts à des ports de la côte ouest au sein de la stratégie, bien que leur taille soit négligeable, représentant moins de 2 % de l’exposition de la stratégie, sont un domaine qui pourrait sans doute être touché par les activités liées au commerce et au PIB. Les prêts à des ports à conteneurs de la côte ouest du Canada ont été souscrits à des ratios de couverture prudents pour tenir compte de la possible volatilité des flux commerciaux, mais il s’agirait de l’un des rares domaines auxquels est exposée la stratégie qui afficherait une baisse des volumes en raison des forces macroéconomiques.

La pondération importante des stratégies dans la production d’énergie renouvelable, les parcs éoliens et les parcs solaires étant des exemples éloquents, est un deuxième point faible apparent ou potentiel.  La crainte concernant cette catégorie d’actif est que les États-Unis, qui offraient auparavant un soutien généreux à la production d’énergie verte et propre en vertu de l’Inflation Reduction Act (IRA), mettent fin à toute forme de soutien financier, ce qui rendrait de tels projets moins viables sur le plan économique. GPTD peut toutefois indiquer l’absence de participation dans la production d’énergie renouvelable aux États-Unis. Notre stratégie de dette privée cible les pays – le Canada et l’Australie principalement – qui offrent des conventions d’achat d’électricité (« CAE ») parrainées par le gouvernement (par l’intermédiaire d’une autorité provinciale responsable de l’électricité ou l’équivalent) qui protègent les projets d’énergie renouvelable des fluctuations des prix des produits de base et de la demande. Comme les États-Unis sont un pays qui transfère les risques liés aux volumes et aux prix aux propriétaires de projets, ce qui signifie que les producteurs font face à ce qu’on appelle le « risque du commerçant », nous avons évité cette région.

Enfin, il convient de tenir compte de l’impact possible des différends commerciaux et des conflits tarifaires sur les variables macroéconomiques, comme les taux d’intérêt souverains. Il est bon de rappeler aux lecteurs que tous les prêts sous-jacents des portefeuilles de la stratégie sont des titres non liquides à long terme, qui ne font l’objet d’aucune négociation active ni d’aucun mouvement de position opportuniste; leur durée est strictement proportionnelle à celle de l’indice de référence. Notre portefeuille de prêts sous-jacents est réparti sur l’ensemble de la courbe selon une vaste gamme de durées des taux clés, l’objectif étant de réduire au minimum les effets de la courbe par rapport à l’indice de référence. Cela dit, les répercussions économiques négatives sur l’économie canadienne devraient fortement inciter la Banque du Canada à réduire les taux d’intérêt, ce qui contribuerait sans doute à réduire en général les taux d’intérêt sur l’ensemble de la courbe des taux et, compte tenu de la durée des taux fixes que la stratégie présente, permettrait de faire grimper le prix des obligations et constituerait un facteur nominal favorable au rendement du Fonds au cours de cette période.

 

Réservé aux professionnels des placements institutionnels. Ne pas distribuer.

Les renseignements contenus dans le présent document ne servent qu’à des fins d’information. Ils proviennent de sources jugées fiables. Les graphiques et les tableaux sont utilisés uniquement à des fins d’illustration et ne reflètent pas les valeurs ou les rendements futurs des placements. Ces renseignements n’ont pas pour but de fournir des conseils financiers, juridiques, fiscaux ou de placement. Les stratégies fiscales, de placement ou de négociation devraient être étudiées en fonction des objectifs et de la tolérance au risque de chacun. Le présent document ne constitue pas une offre destinée à une personne résidant dans un territoire où une telle offre est illégale ou n’est pas autorisée. Le présent document n’a été examiné par aucune autorité en valeurs mobilières ni aucun autre organisme de réglementation dans les territoires où nous exerçons nos activités et n’est pas enregistré auprès de ceux-ci. Toute discussion ou opinion générale contenue dans ce document concernant les titres ou les conditions du marché représente notre point de vue ou celui de la source citée. Sauf indication contraire, il s’agit de points de vue exprimés à la date indiquée et ils pourraient changer. Les données sur les placements, la répartition de l’actif ou la diversification du portefeuille sont historiques et peuvent changer. Ce document peut contenir des énoncés prospectifs. Les énoncés prospectifs reflètent les attentes et les projections actuelles à l’égard d’événements ou de résultats futurs en fonction des données actuellement disponibles.

Ces attentes et projections pourraient s’avérer inexactes à l’avenir, car des événements qui n’ont pas été prévus ou pris en compte dans leur formulation pourraient se produire et entraîner des résultats sensiblement différents de ceux exprimés ou implicites. Les énoncés prospectifs ne garantissent pas le rendement futur et il faut éviter de s’y fier. Tous les indices mentionnés sont des indices de référence largement acceptés pour les placements et représentent des portefeuilles de placements non gérés. On ne peut investir directement dans un indice. Les renseignements sur les indices permettent de comparer les résultats d’une stratégie de placement à ceux d’un indice boursier largement reconnu. Il n’est pas prétendu qu’un tel indice soit un indice de référence approprié pour une telle comparaison. Les résultats d’un indice ne reflètent pas les commissions et les coûts associés à la négociation. La volatilité d’un indice peut être très différente de celle d’une stratégie, et les placements du portefeuille peuvent différer grandement des titres composant l’indice. Bloomberg et Bloomberg.com sont des marques de commerce et des marques de service de Bloomberg Finance L.P., une société en commandite simple enregistrée au Delaware, ou de ses filiales. Tous droits réservés. Solutions de placement mondiales TD représente Gestion de Placements TD Inc. (« GPTD ») et Epoch Investment Partners, Inc. (« TD Epoch »).

GPTD et TD Epoch sont des sociétés affiliées et des filiales en propriété exclusive de La Banque Toronto-Dominion.

MD Le logo TD et les autres marques de commerce TD sont la propriété de La Banque Toronto-Dominion ou de ses filiales.