Isabela : L’année 2025 a été marquée par des tensions, une incertitude élevée, des différends tarifaires et la montée irrépressible de l’IA. Malgré tout, les FNB continuent d’évoluer à l’approche de 2026. Les investisseurs se demandent ce qui nous attend pour les FNB et, dans l’épisode d’aujourd’hui, on présente les trois thèmes liés aux FNB qui pourraient définir l’année à venir, en plus d’un thème spécial en prime à la fin.
Alors, restez des nôtres. Damian Fernandez, directeur général et gestionnaire de portefeuille à Gestion de Placements TD se joint à moi aujourd’hui. Bienvenue, Damian. Comment allez-vous?
Damian : Merci, Isabela. Je vais très bien.
Isabela : D’accord. J’ai hâte de commencer. Comme vous allez bien, aussi bien de nous lancer dans le vif du sujet tout de suite. Le premier thème concerne le rendement des portefeuilles de base. À l’heure actuelle, plus de 1 800 FNB sont actifs au Canada, et un peu moins de la moitié d’entre eux sont en fait des solutions à gestion passive. Ce sont donc leurs solutions de base qui suivent un indice.
D’une certaine façon, on peut dire que c’est la première catégorie de FNB, et elle est très utilisée par de nombreux investisseurs. Pourquoi pensez-vous que les FNB de base seront un thème important en 2026?
Damian : Eh bien, je pense que 2025 a été une année très volatile, n’est-ce pas? On a commencé l’année avec l’enthousiasme entourant « Make America Great Again ». Puis, il y a eu les tensions commerciales, puis l’IA, et toute une série de problèmes qui ont entraîné des fluctuations sur le marché.
Mais si l’on jette un coup d’œil aux portefeuilles de base et l’on pense à un portefeuille traditionnel de répartition des actifs, comprenant des titres à revenu fixe et des actions, ça s’est assez bien passé cette année et ç’a permis de traverser toute cette période de volatilité sans trop d’indigestion. Je pense que c’est ce que les gens… en ce moment, on vit une révolution technologique transformationnelle lié à l’IA, et les gens parlent de semi-conducteurs, de l’utilisation de l’électricité et de toutes ces choses intéressantes.
Mais, il ne fait pas oublier la notion d’équilibre. Ce qu’il faut vraiment pour commencer… c’est bien d’avoir des options et des thèmes à long terme très intéressants, mais ils ne peuvent pas tous servir à construire votre portefeuille, n’est-ce pas? Pour être en mesure de résister à ces fluctuations et de pouvoir réduire la volatilité, il faut une combinaison équilibrée de portefeuilles de base, comprenant des actions de base et des titres à revenu fixe de base.
Ils devraient être des éléments fondamentaux de votre répartition des actifs. Ensuite, vous ajoutez un peu d’éclat. Mais je pense que ce qui se passera en 2026, c’est que les investisseurs, et j’espère qu’ils le feront, reviendront lentement vers des solutions de base pour l’exposition aux actions et aux titres à revenu fixe, puis décideront d’ajouter les éléments plus emballants pour compléter le portefeuille.
Isabela : C’est un peu comme « Make Boring Great Again ».
Damian : « Make Boring Great Again ». Tout à fait.
Isabela : Alors, on a discuté de la partie « ennuyante » du portefeuille de FNB. Je ne sais pas si c’est las cas pour vous, mais j’aime avoir un peu d’éclat dans mon portefeuille, surtout compte tenu de mon horizon de placement à long terme. Saviez-vous que plus de 60 % des FNB lancés cette année au Canada étaient en fait des FNB à gestion active? Les FNB à gestion active peuvent être cette composante éclatante d’un portefeuille.
Comment les investisseurs devraient-ils positionner les parts de FNB à gestion active dans leur portefeuille?
Damian : Très bonne question. Et pour être clair, je ne préconisais pas d’être ennuyeux, il faut un peu d’enthousiasme. Je pense que la gestion active apporte ça. Et pour être clair, la première chose à prendre en compte au moment de choisir ou non la gestion active, c’est les antécédents de rendement du FNB à gestion active que l’on examine. On a commencé la conversation en parlant des portefeuilles de base.
C’est le fondement, le placement de base, puis on veut ajouter un peu d’éclat, ajouter des expositions actives. Mais juste avant de considérer ça, il faut examiner les composantes de la construction de ce FNB à gestion active : qui est l’équipe de gestion? Quels sont ses antécédents en matière de production de rendements supérieurs de l’alpha? Et ainsi de suite. Donc, comment faut-il aborder la question?
Je pense à deux choses. J’examinerais les antécédents des FNB à gestion active que l’on cherche à découvrir et dans lesquels on veut investir pour voir s’ils apportent quelque chose au portefeuille. Il ne faut pas doubler l’exposition en choisissant un FNB à gestion active en particulier.
Deuxièmement, je chercherais des lacunes dans mon portefeuille de base, n’est-ce pas? Peut-être que mon portefeuille de base est traditionnellement très axé sur le Canada et j’ai maintenant un portefeuille de base axé sur le Canada. Je n’obtiens pas d’exposition à des choses intéressantes comme l’IA, la transition énergétique ou de nouveaux thèmes; ils ne figurent pas dans mon portefeuille de base.
Je devrais donc peut-être utiliser ma composante active, ma part active, pour introduire des composantes à mon portefeuille de base qui n’y sont pas déjà. Alors je pense que… en résumé, je pense qu’il faut examiner les antécédents de gestion du FNB à gestion active dans lequel on cherche à investir, la façon qu’il est géré. Deuxièmement, il faut chercher des endroits dans le cadre de l’exposition de base où l’on n’a pas une exposition active et utiliser la composante active pour combler l’écart.
Isabela : Pensez-vous qu’il devrait y avoir un équilibre entre les parts de FNB à gestion active et les parts de FNB à gestion passive?
Damian : Comme je suis un gestionnaire actif, je dirais égoïstement qu’il faut privilégier la gestion active. Mais pour être clair, je pense que c’est selon ce qui vous convient réellement, n’est-ce pas? Les résultats de chaque investisseur sont très personnels et sont déterminés en fonction de son propre profil de risque. Je suis très à l’aise avec les FNB à gestion active, car on a une feuille de route en matière de rendement au moyen d’un processus défini.
Mais peut-être que certains investisseurs pourraient vouloir une solution à gestion passive parce qu’ils estiment que ça répond mieux à leurs besoins. Je pense qu’il faut commencer par une répartition moitié-moitié si l’on n’en sait pas plus, puis l’ajuster en fonction des objectifs.
Isabela : Oui, et il faut déterminer ce qui fonctionne le mieux pour nous. Surtout à l’approche de la nouvelle année 2026, pourquoi ne pas jouer avec cette composition et évaluer d’abord ce qui s’est passé en 2025 et ce qu’on veut changer pour 2026, n’est-ce pas?
Damian : Exactement
Isabela : Super. On va passer maintenant à notre dernier thème. Alors que des réductions de taux planent à l’horizon, les investisseurs repensent à la façon d’obtenir un taux et de gérer le risque. Quels sont certains points à prendre en considération lorsqu’il s’agit de trouver un équilibre entre les FNB qui procurent un revenu et notre désir de voir notre placement initial s’apprécier?
Damian : Oui, on pense à ça comme… c’est comme si les gens voyaient le revenu et la croissance comme étant dans deux catégories différentes pour une raison ou une autre. Je ne sais pas pourquoi. On peut avoir le beurre et l’argent du beurre, n’est-ce pas? J’aime ça. Pour nous, il ne faut pas sacrifier le revenu au profit de la croissance. Gestion de Placements TD a de nombreux produits qui peuvent aider à atteindre cet objectif.
Mais de façon générale, pour reprendre le début de votre question : les États-Unis vont procéder à des réductions de taux l’an prochain, il va en avoir au moins trois. Au Canada, le taux directeur a baissé. Ce n’est pas aussi facile à gagner un revenu et de nombreux investisseurs ont des besoins en matière de revenu. Il n’est pas aussi facile de répondre à ces besoins de revenu maintenant simplement au moyen d’un portefeuille traditionnel à dividendes élevés, parce que, pour être clair – ou un portefeuille à revenu élevé – les taux d’intérêt sont plus bas et les taux baissent. Alors ce qu’on doit examiner, c’est comment peut-on trouver le meilleur des deux mondes?
Peut-on trouver des FNB bonifiés qui sont en mesure d’offrir un certain revenu, tout en donnant une participation aux marchés boursiers? Est-ce qu’on peut mettre l’accent sur la croissance des dividendes ou du revenu? Vous comprenez? Les gens se concentrent toujours sur les taux élevés, mais je pense presque que les taux élevés sont un peu comme lorsqu’on est sur le point d’entrer dans la période des Fêtes.
C’est comme pendant la période de magasinage, on voit des panneaux annonçant des ventes. Les produits sont en vente pour une raison, n’est-ce pas? Alors les taux élevés, les taux artificiellement élevés, ils cachent probablement un autre aspect qui limite la croissance. Alors, il faut probablement rechercher les deux. Il faut donc rechercher un revenu qui augmente au fil du temps, mais qui permet également une certaine participation au marché boursier.
Isabela : Bien sûr. Donc, si l’on obtient des rendements à deux chiffres, il faut peut-être examiner de plus près ce qui se passe réellement avec ce placement.
Damian : Pensez… je sais… pensez à ça, OK? Si quelqu’un nous donne des rendements à deux chiffres, des rendements du revenu, ça gruge probablement notre capital. Ils nous retournent notre capital, n’est-ce pas? C’est ce qu’on appelle le remboursement de capital. C’est un peu comme l’article à prix réduit qui se trouve dans le bac à l’arrière du magasin.
Damian : Oui. Il y a de bonnes chances que ce soit un produit douteux au départ.
Isabela : Personne ne voulait cet article, c’est pourquoi il est en vente.
Damian : Peut-être! De toute façon, oui. C’est une question qui me tient à cœur : taux artificiellement très élevés qui cachent un remboursement de capital. En fait, on paye pour faire baisser le capital qu’on a investi afin d’obtenir ce taux. Je préfère qu’on obtienne un taux qui augmente au fil du temps et une certaine participation au marché boursier.
Isabela : On peut avoir les deux.
Damian : On peut avoir les deux, le beurre et l’argent du beurre.
Isabela : Parfait. J’ai promis à nos auditeurs un thème surprise supplémentaire, qui porte sur le retour de la diversification mondiale. De nombreux investisseurs se tournent maintenant vers l’extérieur de l’Amérique du Nord pour leurs placements dans des FNB. Selon vous, qu’est-ce qui explique ce changement et pensez-vous que ça va continuer?
Damian : Oui, on pourrait avoir un balado complet juste pour parler de cette question, mais je ne pense pas que le passage vers les actions mondiales et l’accent mis sur le rendement supérieur à l’échelle mondiale soit cyclique. Je pense que c’est plutôt une tendance à long terme qui remonte jusqu’aux mesures prises par Donald Trump. Lorsque Donald Trump a antagonisé d’autres pays au moyen du commerce et des droits de douane, ce qu’il a vraiment fait, c’est qu’il a forcé d’autres pays à prendre des mesures correctives pour améliorer leurs propres résultats et leur propre croissance économique.
Que ce soit au Canada, en Europe ou en Chine, ils ont tous apporté des changements aux politiques intérieures pour améliorer la croissance à long terme. Paradoxalement, dans le but de « Make America Great Again », Donald Trump a de nouveau rendu les actions mondiales attrayantes, n’est-ce pas? Parce que ce qui s’est passé en réalité, c’est que ces pays, ceux à l’extérieur des États-Unis, ont adopté des politiques pour améliorer leur croissance tendancielle. Il n’est donc pas surprenant que le Japon ait progressé de 30 % depuis le début de l’année et que la Chine se retrouve… beaucoup de ces pays qui ont été dans la mire de l’antagonisme commercial de Donald Trump ont en fait inscrit un rendement supérieur par rapport aux États-Unis.
Oui. Je pense que c’est une excellente question supplémentaire pour 2026, car les investisseurs doivent réfléchir… les États-Unis viennent d’attirer tous ces capitaux. Mais il y a des occasions à l’échelle mondiale et je pense qu’il faut envisager de les explorer.
Isabela : Donc, il faut placer la diversification au cœur de notre stratégie.
Damian : Tout à fait.
Isabela : Super. OK. Même si on ne sait pas ce que nous réserve l’année 2026, il sera important de tenir compte des thèmes dont on a discuté aujourd’hui lorsqu’on investit dans des FNB, qu’il s’agisse de « Make Boring Great Again » ou d’ajouter un peu d’éclat à notre portefeuille avec des parts de FNB à gestion active et de FNB mondiaux. Ces étapes peuvent vraiment nous aider à nous préparer pour l’année à venir et à assurer une orientation saine.
Merci d’avoir écouté l’épisode d’aujourd’hui et, comme toujours, restez curieux, restez engagés et conservez vos placements.
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